
Birmanie : les Etats-Unis appellent à la libération des deux journalistes
Les deux journalistes de Reuters emprisonnés en Birmanie continuent d’avoir le soutien des ONG et même des Etats en vue de leur libération. Les Etats-Unis font ainsi partie des pays qui souhaitent que ces derniers soient libérés.
Ce mercredi, l’administration Trump n’a pas manqué de fait savoir aux autorités birmanes son souhait de voir les deux hommes sortir de prison. Cet appel de Washington sera-t-il entendu par la Birmanie ?
Là reste toute la question quand on sait que le recours formé par leurs avocats devant la Cour suprême a été rejeté par la Haute juridiction.
Washington se dit préoccupé par la situation en Birmanie
C’est par la voix du porte-parole de sa diplomatie que Washington a tenu à montrer sa préoccupation quant à la situation qui prévaut dans le pays ces dernières années.
Pour Morgan Ortagus, la récente décision de la Cour suprême constituait un signal très néfaste pour le pays en matière de liberté d’expression.
Source: https://lexpansion.lexpress.fr/actualites/1/actualite-economique/birmanie-washington-reitere-son-appel-a-liberer-les-deux-journalistes-de-reuters_2074713.html
Pour les Etats-Unis, le rejet du recours par la haute juridiction n’arrange guère une situation déjà préoccupante avec plusieurs arrestations de comédiens satiriques, de membres de la société civile, d’hommes et de reporters dont les deux de chez Reuters dont il est question ici.
Dans son communiqué, le porte-parole du département d’Etat américain a lancé une exhortation à l’endroit des autorités qu’elles assurent la protection des libertés. Il a signifié à l’occasion que celles-ci ont été acquises après tant d’efforts. Pour Ortagus, libérer ces deux journalistes et leur permettre de rejoindre leurs familles est la seule condition pour éviter un nouveau retour en arrière et compromettre ainsi les avancées démocratiques durement obtenues.
A quand la fin de ce marathon judiciaire qui a débuté en 2017 ?
C’est après leur enquête sur le massacre des Rohingyas que Kyaw Soe Oo et Wa Lone ont appréhendés en décembre 2017. Jugés, ils encourent une peine privative de liberté de 7 ans au motif. Pour les condamner, les juges évoquent une infraction à la loi relative aux secrets d’Etat en vigueur depuis l’époque de la colonisation.
C’est à juste que les Etats-Unis militent pour une libération des deux journalistes de Reuters. Il convient de rappeler que c’est dans ce pays qu’ils viennent récemment de recevoir le prix Pulitzer en guise de reconnaissance de la qualité du travail réalisé. Il faut que cette récompense est la plus importance dans le domaine du journalisme aux USA. L’espoir de voir Kyaw Soe Oo et Wa Lone libres pourrait ne pas être pour aujourd’hui quand on sait qu’Aung San Suu Kyi, cheffe de gouvernement de facto, a refusé toute intervention dans cette affaire.
