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Des sanctions de l’ONU pour affaiblir économiquement l’armée birmane

Les Nations Unies ont publié récemment un rapport dans lequel elles appellent à des sanctions économiques à l’encontre des militaires de la Birmanie. Le but pour l’ONU étant d’éviter que se poursuivent les exactions contre les Rohingyas en frappant ainsi l’armée birmane au portefeuille.

Des mesures pour empêcher les militaires de continuer à nuire aux Rohingyas

Comme elle l’avait préconisé dans un son rapport du 5 août dernier,  l’ONU n’a pas changé d’avis sur les sanctions contre l’armée birmane. Dans ce pays, les militaires ont une mainmise sur l’économie en contrôlant plusieurs entreprises. C’est donc contre ces sociétés détenues par ces derniers les Nations Unies entendent prendre un certain nombre de mesures draconiennes dans le but de les empêcher d’apporter des capitaux aux militaires pour le financement de leurs opérations contre la minorité musulmane des Rohingyas. Selon le document ce lundi dont fait écho The Irrawaddy, il s’agit de plus de 60 entreprises qui ont des relations d’affaires prouvées avec l’armée de la Birmanie. Une quinzaine parmi celles-ci auraient formé des joint-ventures en étroite collaboration avec des conglomérats contrôlés et détenus par les militaires birmans. Pour l’ONU, il faut sévir dans la mesure où ces entreprises se rendent responsables en participant au financement par l’armée d’opérations réalisées en violation des droits de l’homme, notamment contre ceux des minorités des Etats Chan, Kachin et Rakhine dont sont originaires les Rohingyas. Ces derniers, faut-il le rappeler ont été contraints de fuir la campagne pour échapper aux violences perpétrées par les militaires il y a de cela deux ans. Ils sont aujourd’hui environ individus de cette minorité musulmane à avoir quitté le territoire birman pour trouver refuge dans un pays frontalier comme le Bangladesh.

Un embargo sur la vente des armes à la Birmanie également envisagé

Ces sanctions qui consisteraient à la rupture de tous liens de ces entreprises avec l’armée ne sont pas les seules à être préconisées par les Nations Unies à en croire le Myanmar Times. Selon le journal, un embargo sur la vente des armes au pays serait envisagé. Cette mesure pourrait concerner quelques 14 entreprises étrangères de 7 pays de continuer à vendre du matériel comme elles l’ont en 2016. Ces sociétés ont livré à l’armée birmane du matériel militaire composé de véhicules, d’avions de combat, de missiles et lance-missiles ou encore de navires de guerre.

Sources : https://www.courrierinternational.com/article/sanctions-frapper-larmee-birmane-au-portefeuille